Troubles anxieux

L’anxiété est une réaction émotionnelle provoquée par l’appréhension d’évènements pénibles et remplit une fonction très importante : reconnaître un danger et savoir y réagir.

Elle est universelle et adaptative ; ce qui signifie que tout le monde est anxieux à un moment ou un autre.

Or, il arrive que l’anxiété ait une emprise excessive sur certaines personnes ou qu’elle soit présente de façon démesurée pour la situation ou répétée de façon envahissante, ce qui peut entraîner diverses conséquences nuisantes à la gestion du quotidien.

Lorsque l’anxiété est source de détresse ou de souffrance et qu’elle nuit au bon fonctionnement, il est possible que l’on ait affaire à un trouble anxieux.

Peu importe l’ampleur de ce trouble, je peux vous proposer, à l’aide de divers outils efficaces de psychothérapie, à retrouver un fonctionnement confortable et une bonne santé mentale et corporelle.

Il est possible de retrouver du pouvoir sur sa santé et apprendre à mieux gérer ses états émotionnels.

Dans un premier temps, bien identifier et mieux comprendre le trouble est une étape importante.

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troubles anxieux, angoisses, agoraphobie, foule, peur paniqueLes personnes souffrant de phobie sociale ressentent une peur intense et persistante dans une ou plusieurs situations sociales ou de « performances » telles que manger en groupe, parler à des inconnus, faire un exposé devant un public, parler à des personnes en position d’autorité, etc.

L’anxiété est liée à la peur d’être jugé de façon négative, d’être ridiculisé ou d’être humilié. Certaines personnes ont aussi la crainte de révéler des signes d’anxiété (ex : rougir, trembler…), de se comporter de façon embarrassante et de ressentir de la honte.

Tout le monde peut éprouver de la gêne dans certaines situations, mais la phobie sociale est beaucoup plus envahissante et intense.

Les causes ne sont pas encore très bien connues, mais certains facteurs psychologiques sont souvent présents : une faible estime de soi, des standards de réussite élevés, un sens de l’autocritique sévère, et le fait d’accorder beaucoup d’importance à l’opinion des autres.

La phobie sociale se développe parfois à la suite d’un traumatisme. Des expériences humiliantes ou des situations de rejet et d’exclusion sociale persistantes pendant l’enfance et l’adolescence peuvent favoriser l’apparition du trouble.

Certaines études mettent aussi en lumière un déséquilibre biochimique dans certaines régions du cerveau qui impliquerait plusieurs neurotransmetteurs (noradrénaline, GABA, sérotonine, dopamine).

Le trouble commence la plupart du temps à l’enfance ou à l’adolescence et a tendance à être familial. D’autres troubles sont souvent associés : anxiété généralisée, phobie spécifique, trouble panique, personnalité évitente, ainsi que certains troubles de l’humeur, dont la dépression.

 

Signes avant-coureurs

Les premières manifestations de l’anxiété sociale se présentent souvent sous la forme de malaises et de sensations désagréables ressentis lors de situations sociales, telles que celles mentionnées précédemment.

La personne qui est atteinte de phobie sociale ressent souvent une importante souffrance et de la difficulté à fonctionner normalement dans sa vie quotidienne, professionnelle ou sociale. Elle peut aussi adopter des comportements d’évitement lors de certaines situations, ce qui peut grandement nuire à sa qualité de vie et entraîner de l’isolement.

Le trouble touche les gens à différents degrés, mais il arrive parfois que la personne commence par s’empêcher d’aller à des activités qui l’intéressent, et cela peut aller jusqu’à s’isoler complètement des autres, ce qui peut engendrer un fort sentiment de solitude.

 

Symptômes

Les symptômes les plus fréquents sont les suivants : palpitations cardiaques, rougissement, tremblement, transpiration, problèmes digestifs, nausée, mutisme, bredouillement, bouche sèche, confusion et attaques de panique.

 

phobie, peur paniqueLa phobie spécifique ou phobie simple est une peur intense, irraisonnée et persistante causée par la présence ou l’anticipation d’un objet ou d’une situation spécifique. Elle provoque une réaction anxieuse immédiate qui prend parfois la forme d’une attaque de panique. Cette peur intense conduit souvent à l’évitement ou est vécue avec une grande souffrance lorsqu’il est impossible de fuir la situation.

On peut classer les phobies en différents types

  • Type situationnel : concerne une situation spécifique, telle que le phobie des avions, des ponts, des ascenseurs, de la conduite automobile, etc.
  • Type sang-injection-accident : comprend aussi toute procédure médicale invasive. Ce type de phobie est fréquemment associé à un malaise qui peut être suivi, dans certains cas, d’un évanouissement.
  • Type environnement naturel : phobie des orages, des hauteurs, des tempêtes, de la noirceur, de l’eau, etc.
  • Type animal : phobie des insectes, des chiens, des serpents, des rongeurs, des araignées, etc.
  • Autre type : les phobies peuvent êtres causées par un très grand nombre d’objets ou de situations qui n’entrent pas dans les catégories précédentes. Parmi celles-ci : la peur de s’étouffer, des bruits intenses, d’avoir une maladie, de vomir, etc.

Certaines phobies pourraient être innées et avoir contribué à la survie de l’espèce en favorisant une meilleure adaptation à l’environnement il y a des milliers d’années, mais elles n’ont plus leur pertinence dans le contexte moderne. La phobie des araignées, des serpents ou des hauteurs en sont des exemples.

Parfois, la peur est en lien avec un facteur relié à l’objet de la phobie, tel que la peur de s’évanouir dans le cas d’une phobie du sang ou la peur d’avoir des vertiges pour la phobie des hauteurs.

Selon les différentes études, les phobies touchent entre 7 et 11% de la population au cours d’une vie et sont, de manière générale, plus répandues chez les femmes, avec des pourcentages différents selon le type de phobie. Il est intéressant de noter que l’objet des phobies varie selon les cultures.

Les enfants ont souvent certaines peurs liées à leur stade de développement qui sont habituellement transitoires et ne doivent pas être considérées comme des phobies, sauf si elles entrainent des difficultés importantes à fonctionner normalement (peur des étrangers, des monstres d’être séparé de ses parents, peur du noir, de dormir seul, des dangers physiques, de l’école, du rejet social, etc.). Un enfant qui par exemple, a peur des dangers physiques au point de refuser de sortir de chez lui pourrait souffrir d’une phobie.

 

Signes avant-coureurs

Lorsque la peur d’un objet entrave les habitudes quotidiennes, le fonctionnement professionnel ou la vie sociale, ou si la personne retire une grande souffrance de sa peur, cela peut être un signe qu’il s’agit d’un trouble phobique et qu’un traitement est nécessaire pour réussir à retrouver le bien-être. Si la peur n’entraine pas de problèmes sérieux (par exemple, la peur des avions, alors que la personne n’a pas à voyager) la personne ne recevra pas le diagnostic phobie spécifique.

La même phobie est souvent présente chez plusieurs membres d’une même famille. Il ‘agit parfois d’un apprentissage par observation. Elle peut aussi être communiquée par d’autres personnes, par des mises en garde des parents sur certains danger, par exemple. De plus, lorsqu’elle s’adapte au comportement d’évitement de l’enfant et qu’elle lui permet de fuir l’objet de sa peur, la famille peut aussi jouer un rôle dans le maintien de la phobie. Finalement, un traumatisme ou une expérience directe désagréable est souvent à l’origine d’une phobie.

 

Symptômes

Les premiers symptôme phobiques apparaissent souvent pendant l’enfance ou l’adolescence, mais lorsque l’origine de la phobie est un évènement traumatique, elle peut survenir à n’importe quel âge.

La réaction anxieuse survient presque tout le temps immédiatement lorsque la personne est confrontée à l’objet de sa phobie. Elle peut parfois entraîner des symptômes de panique, tels que des battements cardiaques rapides, des étourdissements ou des vertiges, une impression de souffle coupé, des nausées, des picotements ou des engourdissements, des frissons ou des bouffées de chaleur, la peur de mourir, de devenir fou ou de perdre le contrôle de soi, de la transpiration, des tremblements, une douleur thoracique, une sensation d’étranglement et une impression d’irréalité ou de détachement de soi. La simple anticipation d’être en contact avec l’objet de la phobie peut suffire à déclencher ces symptômes.

 

trouble anxieux, anxiété, panique, angoisse,étouffement, palpitationsLa personne qui souffre d’anxiété généralisée s’inquiète de façon chronique et exagérée au sujet de plusieurs événements de la vie courante qui ne sont pas nécessairement reliés entre eux, tels que la santé, le travail et les relations interpersonnelles. Les soucis sont difficilement contrôlables et disproportionnés par rapport à la réalité. Ils sont souvent à propos d’événements mineurs. Les gens qui ont ce trouble ont tendance à imaginer des scénarios catastrophiques pour le futur qui ont, en réalité, peu de probabilité de se produire.

Les causes ne sont pas encore bien connues, mais il y aurait une prédisposition génétique et des facteurs biologiques à l’origine du trouble (trois neurotransmetteurs, soit le GABA, la sérotonine et la noradrénaline seraient particulièrement impliqués). Les stresseurs environnementaux ont aussi un rôle important à jouer dans l’apparition de la maladie.

Le trouble d’anxiété généralisée touche environ 5 % de la population. Les femmes sont diagnostiquées plus souvent que les hommes dans une proportion de 55 à 60 %. Le trouble apparaît souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, mais plusieurs personnes atteintes rapportent avoir vécu avec cette anxiété toute leur vie ou n’ont pas le souvenir de son commencement. D’autres troubles anxieux et la dépression y sont souvent associés.

 

Signes avant-coureurs

Lorsque les soucis sont chroniques, c’est-à-dire quand ils sont vécus pendant au moins 6 mois, qu’ils concernent plusieurs événements de la vie, sont excessifs, incontrôlables, entraînent une souffrance significative et nuisent au fonctionnement (au travail, dans les relations sociales ou dans un autre domaine important), il est possible que ce soit un trouble d’anxiété généralisée.

 

Symptômes

Au moins trois des symptômes suivants (un seul est nécessaire chez les enfants) doivent accompagner l’inquiétude excessive pour recevoir le diagnostic d’anxiété généralisée :

  • agitation,
  • fatigabilité,

  • difficultés de concentration,

  • irritabilité,

  • tension musculaire,

  • perturbation du sommeil.

troubles obsessionels compulsifs, TOCLes personnes atteintes d’un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) sont envahies par des préoccupations excessives (obsessions), la plupart du temps accompagnées par des routines ou des gestes rituels visant à réduire l’anxiété causée par celles-ci (compulsions). Les gens souffrant d’un TOC sont souvent conscients que leur comportement est exagéré (bien qu’il arrive que ce ne soit pas le cas), mais ne peuvent s’empêcher de l’exécuter.

Les obsessions sont intrusives, irrationnelles et incontrôlables. La personne se rend compte qu’elles sont absurdes, créées par son esprit et non ancrées dans la réalité, mais elle n’arrive pas à s’en défaire. Ces obsessions sont parfois contraires aux valeurs personnelles et peuvent être accompagnées de dégoût et de peur. Les préoccupations ne sont pas liées à des problèmes de la vie réelle (travail, finances, etc.). Le contenu des obsessions peut porter sur plusieurs thèmes, mais ceux qui suivent reviennent fréquemment :

  • la propreté, la peur d’une contamination,

  • la préoccupation pour la sécurité des autres,

  • la peur de commettre des actes agressifs ou scandaleux,

  • les pensées liées à la sexualité ou à la religion,

  • la crainte de commettre des erreurs ou de créer une catastrophe,

  • l’ordre ou la symétrie,

  • les doutes répétés.

Les compulsions sont, quant à elles, des comportements excessifs ou des actes mentaux (par exemple, compter) visant à neutraliser les obsessions et à réduire la détresse qui leur est associée. La plupart du temps, elles ne sont pas en lien de façon réaliste avec ce qu’elles sont censées contrer. Les compulsions suivantes sont courantes :

  • nettoyer des choses ou se laver répétitivement,

  • faire de multiples vérifications (vérifier si la porte est fermée, si le four est éteint, si les lumières sont éteintes, si les robinets sont fermés, etc.),

  • ordonner, classer, placer, toucher des objets,

  • compter, dénombrer,

  • exécuter des rituels magiques, superstitieux.

Le trouble affecte 2 à 3 % de la population et est réparti également chez les femmes et chez les hommes. Les premiers symptômes font souvent leur apparition à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, mais peuvent débuter à l’enfance. La dépression est souvent liée au TOC. Il peut aussi y avoir la présence simultanée d’un autre trouble anxieux tel que le trouble panique et les phobies, d’un trouble des conduites alimentaires ou d’un trouble de personnalité obsessionnelle-compulsive.

Les causes ne sont pas encore bien connues, mais il y aurait une origine génétique et des anomalies au niveau des neurotransmetteurs (la sérotonine aurait un rôle à jouer). Il y aurait aussi des facteurs psychologiques tels qu’un sentiment de responsabilité trop élevé ou un besoin trop grand de contrôle sur les pensées. Aussi, le fait de tenter de neutraliser les obsessions par des compulsions entraîne paradoxalement une recrudescence des obsessions.

 

Signes avant-coureurs

Lorsque les obsessions ou les compulsions deviennent accaparantes au point d’occuper la personne pendant plus d’une heure par jour, qu’elles nuisent à la vie professionnelle et familiale et qu’elles causent une souffrance importante, il peut s’agir d’un trouble obsessionnel-compulsif.

 

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Une attaque de panique se caractérise par une peur très intense et soudaine, accompagnée par au moins quatre des symptômes suivants:

 

 

  • palpitations ou rythme cardiaque rapide,

  • étourdissements, vertiges ou impression d’être en train de s’évanouir,

  • impression de s’étouffer ou de manquer d’air,

  • nausées ou dérangements d’estomac,

  • picotements ou engourdissements,

  • frissons ou bouffées de chaleur,

  • peur de mourir,

  • peur de devenir fou ou de perdre le contrôle de soi,

  • transpiration,

  • tremblements ou secousses musculaires,

  • douleur ou gêne au niveau du thorax,

  • sensation d’étranglement,

  • se sentir détaché de soi ou avoir une impression d’irréalité.

L’attaque de panique atteint rapidement son intensité maximale, habituellement en moins de 10 minutes, et elle est délimitée dans le temps. Elle est fréquemment associée à la sensation qu’une catastrophe va survenir, et la personne ressent souvent un besoin urgent de fuir. Elle peut se produire n’importe où et à n’importe quel moment. Les attaques de panique peuvent être présentes dans d’autres troubles anxieux, tels que la phobie sociale ou la phobie spécifique. Une attaque de panique peut, par exemple, être déclenchée à la vue d’une araignée chez une personne qui en a la phobie. Par contre, même si les gens qui souffrent d’un trouble panique font aussi parfois des attaques de panique liées ou favorisées par une situation particulière, il doit y avoir la présence d’attaques de panique qui surviennent de façon inattendue pour établir le diagnostic.

Le trouble panique peut être accompagné ou non d’agoraphobie. L’agoraphobie consiste à faire des efforts pour éviter des lieux ou des situations où il serait difficile de s’échapper ou de trouver du secours en cas d’attaque de panique (par exemple : éviter les piscines, les spectacles, les transports en commun, craindre les embouteillages, etc.). Lorsqu’elles ne sont pas évitées, ces situations sont subies dans une grande souffrance ou avec la peur intense de faire une attaque de panique.

Le trouble atteint entre 1,5 et 3,5 % de la population, et bien qu’il y ait beaucoup de variations quant à l’âge où il commence, c’est souvent entre la fin de l’adolescence et le milieu de la trentaine. Le trouble panique sans agoraphobie est deux fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Le trouble panique avec agoraphobie est trois fois plus fréquent chez les femmes.

Des facteurs biologiques et psychosociaux seraient à l’origine du trouble. Des événements traumatiques, de l’anxiété de séparation pendant l’enfance ou l’apprentissage par observation peuvent favoriser son apparition. Au niveau biologique, certains neurotransmetteurs, tels que la noradrénaline, la sérotonine et le GABA, seraient impliqués.

Chez 50 à 65 % des gens, le trouble panique s’accompagne de dépression, et chez un tiers d’entre eux, la dépression a précédé le trouble panique. D’autres troubles anxieux sont aussi souvent présents.

 

Signes avant-coureurs

Pour certaines personnes, le début et l’aggravation d’un trouble panique sont liés à une rupture ou à la perte d’une relation interpersonnelle significative.

Lorsqu’on a fait plus de deux attaques de panique inattendues et que la crainte de faire des attaques de panique est présente depuis au mois un mois, qu’on vit une souffrance importante, qu’on a des difficultés à vaquer à nos activités quotidiennes, à accomplir notre travail ou que l’on s’empêche de profiter d’occasions intéressantes par peur de subir des attaques de panique, cela peut être un signe que le problème commence à prendre la proportion d’un trouble panique.

 

Symptômes

Les symptômes du trouble panique peuvent se manifester par des inquiétudes à propos des conséquences ou des implications possibles des attaques. La personne qui en souffre peut, à titre d’exemples, craindre que les symptômes soient reliés à une maladie grave (problème cardiaque, etc.) ou encore avoir peur de perdre le contrôle à jamais et de sombrer dans la folie. Certaines personnes peuvent d’ailleurs aller jusqu’aux Urgence ou  téléphoner au SAMU.

Lorsqu’il y a la présence d’agoraphobie, la personne peut s’isoler de plus en plus au point de diminuer considérablement ses activités et sa vie sociale.

La fréquence des attaques de panique dans un trouble panique varie beaucoup d’une personne à l’autre. Certains en font plusieurs dans une journée, alors que d’autres en font une fois par mois. La sévérité est aussi variable.

 

suivi post truamatique, HTSMA, EMDR,traumatisme, viol, inceste,violenceLorsqu’une personne est confrontée à un événement grave, perturbant, intense, hors de l’ordinaire, qui a porté ou aurait pu porter atteinte à l’intégrité physique ou causer de graves blessures pouvant entraîner la mort (accident, feu, guerre, agression physique ou sexuelle, témoin d’un meurtre, mort subite d’un proche, etc.), elle peut manifester des réactions physiques et/ou psychologiques aiguës pendant quelques jours en réponse au stress énorme subi. Ces réactions sont considérées comme normales pendant un certain temps. Toutefois, lorsqu’elles perdurent au-delà de quatre semaines, on parle alors d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Ce trouble est caractérisé par une peur de grande intensité accompagnée d’un sentiment de désespoir ou d’horreur (une désorganisation ou de l’agitation chez les enfants). La personne revit sans cesse l’événement traumatique et évite les situations qui lui rappellent ce dernier. Le TSPT s’accompagne aussi d’une diminution des réactions émotionnelles ainsi que de multiples réactions anxieuses.

Environ 8 % de la population française développera ce trouble au cours de sa vie. Les taux sont plus élevés dans les régions du monde où il y a des conflits. Les femmes présentent un risque deux fois plus élevé que les hommes de souffrir d’un TSPT, qui peut aussi se développer lorsqu’on est témoin d’un tel événement subi par une autre personne ou même lorsqu’on apprend qu’un membre de la famille ou un proche en a été victime.

La dépression accompagne le trouble dans 30 à 80 % des cas. D’autres troubles peuvent se développer à la suite d’un trauma, tel que l’abus de substances (alcool et drogues), ainsi que d’autres troubles anxieux. L’anxiété est par ailleurs connue comme un facteur aggravant des problèmes de santé physique.

Enfin, les agressions sexuelles n’ont pas besoin d’être violentes pour être traumatisantes. Toute expérience sexuelle inappropriée au stade de développement peut causer un TSPT.

 

Signes avant-coureurs

Lorsque les symptômes sont présents pendant plus d’un mois, qu’ils entraînent des difficultés à fonctionner normalement aux niveaux social, professionnel ou dans d’autres domaines importants ou qu’ils entraînent une souffrance importante, il peut s’agir d’un TSPT.

Toutefois, les événements traumatiques ne causent pas un TSPT chez toutes les personnes qui les subissent. Certains facteurs pourraient entraîner une vulnérabilité à développer le trouble : présenter une fragilité biologique, avoir été déjà victime d’abus physiques ou sexuels dans le passé, souffrir d’autres troubles de santé mentale, avoir eu des troubles de comportements pendant l’enfance ou l’adolescence ou être soumis à des stresseurs chroniques.

 

Symptômes

Les symptômes du TSPT peuvent apparaître rapidement après l’événement ou être différés dans le temps et refaire surface beaucoup plus tard (un nouveau stress ou une date anniversaire, par exemple, peuvent réveiller le souvenir d’un trauma antérieur).

Les symptômes se regroupent autour de trois principales catégories :

Événement traumatique revécu de manière persistante :

  • souvenirs (images, pensées, perceptions) de l’événement qui resurgissent à tout moment,

  • cauchemars répétitifs,

  • impression que la situation va se reproduire ou conviction soudaine de revivre l’événement,

  • illusions, réminiscences soudaines (« flashbacks ») qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours,

  • grande détresse et réactivité physiologique en présence d’éléments qui rappellent le trauma.

Évitement des stimuli associés avec un émoussement des réactions générales :

  • évitement de tout ce qui rappelle le traumatisme et efforts pour fuir les pensées, les émotions, les conversations, les activités, les endroits ou les gens qui sont associés à l’événement,

  • incapacité de se souvenir d’un aspect important de l’événement,

  • perte d’intérêt marquée ou diminution de la participation à des activités qui étaient importantes pour la personne avant le trauma,

  • impression d’être dans un brouillard,

  • sentiment d’être détaché des autres,

  • difficulté à éprouver certains sentiments,

  • perte d’espoir pour des projets qui tenaient à cœur jadis.

Symptômes d’activation neuro-végétative :

  • problèmes de sommeil,

  • irritabilité,

  • colère,

  • difficulté à se concentrer,

  • hypervigilance,

  • réactions de sursaut exagérées.

 

L’intensité et la durée du trouble varient d’un individu à l’autre et il n’est pas nécessaire d’avoir tous les symptômes de chaque catégorie mentionnée plus haut pour recevoir le diagnostic.