Qu’est-ce que le trouble ou état de stress post-traumatique?
Lorsqu’une personne est confrontée à un événement grave, perturbant, intense, hors de l’ordinaire, qui a porté ou aurait pu porter atteinte à l’intégrité physique ou causer de graves blessures pouvant entraîner la mort (accident, feu, guerre, agression physique ou sexuelle, témoin d’un meurtre, mort subite d’un proche, etc.), elle peut manifester des réactions physiques et/ou psychologiques aiguës pendant quelques jours en réponse au stress énorme subi. Ces réactions sont considérées comme normales pendant un certain temps. Toutefois, lorsqu’elles perdurent au-delà de quatre semaines, on parle alors d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Ce trouble est caractérisé par une peur de grande intensité accompagnée d’un sentiment de désespoir ou d’horreur (une désorganisation ou de l’agitation chez les enfants). La personne revit sans cesse l’événement traumatique et évite les situations qui lui rappellent ce dernier. Le TSPT s’accompagne aussi d’une diminution des réactions émotionnelles ainsi que de multiples réactions anxieuses.
Environ 10 % de la population française développera ce trouble au cours de sa vie. Les taux sont plus élevés dans les régions du monde où il y a des conflits. Les femmes présentent un risque deux fois plus élevé que les hommes de souffrir d’un TSPT, qui peut aussi se développer lorsqu’on est témoin d’un tel événement subi par une autre personne ou même lorsqu’on apprend qu’un membre de la famille ou un proche en a été victime. La dépression accompagne le trouble dans 30 à 80 % des cas. D’autres troubles peuvent se développer à la suite d’un trauma, tel que l’abus de substances (alcool et drogues), ainsi que d’autres troubles anxieux.
Enfin, les agressions sexuelles n’ont pas besoin d’être violentes pour être traumatisantes. Toute expérience sexuelle inappropriée au stade de développement peut causer un TSPT. Lorsque les symptômes sont présents pendant plus d’un mois, qu’ils entraînent des difficultés à fonctionner normalement aux niveaux social, professionnel ou dans d’autres domaines importants ou qu’ils entraînent une souffrance importante, il peut s’agir d’un TSPT.
Toutefois, les événements traumatiques ne causent pas un TSPT chez toutes les personnes qui les subissent. Certains facteurs pourraient entraîner une vulnérabilité à développer le trouble : présenter une fragilité biologique, avoir été déjà victime d’abus physiques ou sexuels dans le passé, souffrir d’autres troubles de santé mentale, avoir eu des troubles de comportements pendant l’enfance ou l’adolescence ou être soumis à des stresseurs chroniques.
Quels sont les symptômes?
Les symptômes du TSPT peuvent apparaître rapidement après l’événement ou être différés dans le temps et refaire surface beaucoup plus tard (un nouveau stress ou une date anniversaire, par exemple, peuvent réveiller le souvenir d’un trauma antérieur).
Les symptômes se regroupent autour de trois principales catégories :
Evénement traumatique revécu de manière persistante :
- souvenirs (images, pensées, perceptions) de l’événement qui resurgissent à tout moment,
- cauchemars répétitifs,
- impression que la situation va se reproduire ou conviction soudaine de revivre l’événement,
- illusions, réminiscences soudaines (« flashbacks ») qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours,
- grande détresse et réactivité physiologique en présence d’éléments qui rappellent le trauma.
Évitement des stimuli associés avec un émoussement des réactions générales :
- évitement de tout ce qui rappelle le traumatisme et efforts pour fuir les pensées, les émotions, les conversations, les activités, les endroits ou les gens qui sont associés à l’événement,
- incapacité de se souvenir d’un aspect important de l’événement,
- perte d’intérêt marquée ou diminution de la participation à des activités qui étaient importantes pour la personne avant le trauma,
- impression d’être dans un brouillard,
- sentiment d’être détaché des autres,
- difficulté à éprouver certains sentiments,
- perte d’espoir pour des projets qui tenaient à cœur jadis.
Symptômes d’activation neuro-végétative :
- problèmes de sommeil,
- irritabilité,
- colère,
- difficulté à se concentrer,
- hypervigilance,
- réactions de sursaut exagérées.
L’intensité et la durée du trouble varient d’un individu à l’autre et il n’est pas nécessaire d’avoir tous les symptômes de chaque catégorie mentionnée plus haut pour recevoir le diagnostic.
Traitements, accompagnement :
HTSMA (Hypnose, Thérapies Stratégiques et Mouvements Alternatifs)
Initialement EMDR (Eye-Movement Desensitization and Reprocessing, ou Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires)
L’HTSMA est une technique mise au point par le Dr Eric Bardot et qui utilise les trois approches que sont l‘Hypnose, la Thérapie Stratégique, ainsi que les Mouvements Alternatifs de l’EMDR.
Quels sont les effets de l’HTSMA?
L’HTSMA mobilise un processus naturel de guérison psychique analogue à ceux qui, par exemple, permettent la cicatrisation de l’organisme après une coupure.
L’HTSMA remet en route des processus bloqués. Les émotions et les représentations se séparent. La personne ne souffre plus quand elle repense à l’événement traumatisant.
L’HTSMA n’efface pas le passé, mais ce dernier ne fait plus mal. L’estime de soi remonte.
Les symptomatologies anxieuses, phobiques ou dépressives sont considérablement réduites.
L’HTSMA est applicable avec de très bons résultats aussi bien pour les enfants que pour les adultes. En matière de traumatismes psychiques les études contrôlées montrent 80% de taux de guérison.
Quelles sont les applications de l’HTSMA?
Initialement, l’HTSMA ne concernait que le domaine des traumatismes psychiques (viol, accidents, deuils…). Ces troubles sont très difficiles à guérir par des soins médicamenteux ou psychologiques. Or ils sont parfois résolus définitivement en quelques séances par cette méthode. Une expérience traumatique grave provoque l’interruption du fonctionnement normal du système neurologique et psychologique de traitement de l’information. Celui-ci est nécessaire à la résolution et à l’assimilation de l’évènement traumatique. Or le traumatisé après un choc très grave, ne peut incorporer l’événement comme il le fait habituellement. La thérapie HTSMA stimule les mécanismes neurologiques accélérant le « re-traitement » du vécu traumatique et son assimilation. Un individu sévèrement agressé pourra se souvenir de cet événement passé sans ressentir tout le poids des émotions négatives. Le passé ne fait plus mal.
L’HTSMA permet aussi de traiter, de nombreuses autres problématiques comme les problèmes névrotiques, les phobies, les dépressions, etc.